Origines
Le Bull Terrier fut créé en Angleterre, au XVIIIe siècle, par le croisement entre le Bulldog-Anglais et le White English Terrier, un chien de chasse s'apparentant au Greyhound aujourd'hui disparu. Du sang de Dalmatien et de Staffordshire Bull Terrier ont aussi été utilisés pour des "retrempes" afin d'obtenir certaines caractéristiques d'élégance et de couleurs de robes.
En 1821, un journaliste du Journal des sports anglais écrira que le croisement qui permit d’obtenir la race vient d’un mâle Bulldog et d'une femelle White English Terrier), mais rien ne prouve que d’autres races n’y contribuèrent pas. Le Bull Terrier de l’époque est alors différent de celui que nous connaissons: il est assez haut sur patte, un museau allongé avec un stop marqué comme toutes les autres races (au niveau du nez), l’encolure est puissante, les oreilles sont coupées et la robe porte toutes les couleurs.
Apprécié par les mineurs et les ouvriers qui trouvent facilement de quoi nourrir ce compagnon quatre pattes et qui peuvent se défouler et gagner quelques sous en le faisant combattre clandestinement. Il commença ainsi sa carrière de chien de combat. pour ensuite affornter des animaux sauvages ou domestiques tels que les ours, les taureaux ou les équidés.
Dans les pubs et les tavernes des banlieues ouvrières, le Sporting Bull Terrier ou Vermin Killer (tueur de vermines) est utilisé chaque samedi soir et de nombreux éleveurs amateurs tentent d’augmenter ses qualités de combattant.
En 1835, à la suite du développement du nombre de ces combats, le Parlement britannique a interdit les combats entre animaux, ce qui a marqué le déclin de cette race.
Cependant, un éleveur de Birmingham nommé James Hinks, continuait de faire vivre cette nouvelle race et affirmait (à qui voulait l’entendre) que l’on pouvait rendre la silhouette de cette race beaucoup plus gracieuse sans lui faire perdre ses qualités naturelles. Vers 1850, il pratique de manière régulière le croisement entre le Bull Terrier, le Dalmatien et le Whipet, ainsi que d’autres races qu’il ne dévoilera jamais. Son but étant toujours d’alléger l'aspect des individus, de fixer une couleur de robe immaculée et de fixer la particularité de la "downface" où le stop disparaît de la tête pour donner l’apparence d’un ballon de rugby. Le "cavalier blanc" de Londres.
En 1895, Edouard VII demande (de manière prémonitoire) d’interdire la coupe des oreilles. Qu’à cela ne tienne, des éleveurs comme la famille Hinks eurent recours à la consanguinité et finirent par fixer les oreilles portées droites. Le problèmes est que cela va engendrer une infirmité allant de paire avec la dépigmentation: la surdité (dans ce cas la peau est rose, le poil blanc et l’œil paraît rouge). Pour redonner de la couleur et éradiquer cette tare, en 1910, on eut recours à des retrempes avec Staffordshire Bull Terrier, ce qui permit d’obtenir des nouvelles couleurs de robe: le bringé noir, rouge, fauve et le tricolore.
Le Bull Terrier aurait ainsi pu disparaître après la Première Guerre mondiale.
La race avait été reconnue comme English Bull Terrier en 1873 et était devenue un chien de show (exposition de beauté), les Champions se succèdent: Greenhill Wonder <1890) White Wonder et Woodlete Prio (1849) ou Bloomsbury young King (1904) qui porte les oreilles droites depuis l’interdiction de l'iessoreillage (coupe des oreilles) en 1895. La véritable tête bombée ou "down face" qui fait l’originalité de la race, n’apparaîtra de manière aussi exagérée que celle que nous connaissons maintenant chez l’étalon "Lord Gladiator" en 1918.
Si la race est connue dès le début du XIXe siècle, le standard n'autorisera les sujets colorés qu'en 1920 pour apporter du sang neuf aux chiens blancs dont beaucoup naissaient sourds.
Le Bull Terrier n'a été reconnu qu’en 1935 en Angleterre, et en 1943 en France.
White English Terrier
Bulldog Anglais
Dalmatien
Greyhound
Staffordshire Bull Terrier